هداية بسملة صديق ذهبي
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| موضوع: le classicisme الجمعة أكتوبر 26 2012, 14:06 | |
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le classicisme
- Qu’est-ce que le classicisme ?
Définition:
En latin, classicus signifie "premier ordre", "citoyen de première classe", et le terme connote l’idée d’excellence. Un classique est donc un auteur reconnu et que l’on étudie. Une nouvelle signification du terme survient au XIXe siècle. "Classique" et "classicisme" désignent les auteurs de la seconde moitié du XVIIe siècle, siècle d’or de la littérature, qui développent une esthétique fondée sur l’idéal de perfection. Le classicisme français correspond à une période brève dans l’histoire de France, la première partie du règne personnel de Louis XIV (1661-1685). Ce n’est pas une école, mais l’affirmation d’ un consensus autour des mêmes modèles et des mêmes goûts. Ainsi, le classicisme possède une poétique, un ensemble de règles établies par des théoriciens. Il devient un modèle artistique à suivre.
Les influences:
Le modèle de l’Antiquité gréco-latine est prépondérant : • La Poétique d’Aristote contient les préceptes qui vont nourrir les règles du classicisme. La catharsis, purgation des passions, deviendra ainsi le modèle des tragédies de Corneille et de Racine. • Les classiques reprennent trois types de sujets : les sujets bibliques (en poésie, en peinture) qui ra******* la vie du Christ ; les sujets mythologiques (théâtre, peinture) puisés surtout dans Les Métamorphoses d’Ovide ; les sujets historiques inspirés des historiens grecs et romains (Hérodote, Thucydide, Tite-Live, Tacite). Les classiques s’inspirent notamment d’ œuvres venues d’Italie : • Les commentateurs italiens d’Aristote (Ludivico Castelvetro). • L’idéal de l’honnête homme provient du Courtisan de Castiglione (1528). • Les modèles littéraires : L’Arioste (1474-1533), Le Tasse (1544- 1595) et le Cavalier Marin.
2 - Le contexte historico-culturel:
Le contexte politique. Au XVIIe siècle, deux forces dominantes au XVIe siècle déclinent : l’aristocratie et la religion protestante. Richelieu triomphe des protestants réfugiés à La Rochelle en 1628, et Louis XIV révoque l’ édit de Nantes en 1685. De plus, Richelieu met en place une monarchie absolue, où le pouvoir central cherche à tout contrôler. L’Académie française est ainsi créée en 1634. L’absolutisme met en place une vaste propagande culturelle pour glorifier la monarchie. Le contexte religieux. Le XVIIe siècle est empreint d’une profonde spiritualité catholique (Saint-Vincent-de-Paul, le cardinal de Bérulle, Pascal, Bossuet). Les jésuites s’opposent aux jansénistes (abbaye de Port-Royal) qui affirment que l’homme vit dans le péché, et que seule la grâce divine peut le sauver. Les querelles théologiques s’enveniment, et Louis XIV fait raser l’abbaye de Port-Royal en 1710.
3 - Doctrines et préceptes du classicisme:
Plusieurs disciplines et doctrines régissent l’esthétique classique. • La rhétorique et la poétique enseignent l’art de bien composer les œuvres selon des normes universelles de la beauté et du bon goût. • Plaire et instruire sont les règles d’or du classicisme ; il faut plaire pour pouvoir toucher le public, tout en le purifiant de ses passions. • Les règles de la bienséance et de la vraisemblance : on ne doit pas mourir sur scène. L’artiste doit corriger la Nature, s’ il y a lieu ("le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable", Boileau). • Les règles du merveilleux et du sublime : les théoriciens exigent que le poète concilie les deux exigences contradictoires, le merveilleux et la vraisemblance (le Deus ex machina au théâtre). Le sublime est caractérisé par le naturel, la simplicité, et devient ainsi une arme contre le style fleuri et pompeux de la préciosité. • La règle des trois unités : temps, lieu, action.
4- Les grands genres du classicisme:
• L’épopée qui met en scène l’héroïsme (le Moïse sauvé de Saint-Amant). • La tragédie, genre par excellence du classicisme français (Pierre Corneille, Jean Racine). • La comédie fait appel au jugement moral (Molière). • La poésie officielle, composée pour fêter les grands événements du royaume (Malherbe), la poésie burlesque (Scarron), la poésie mondaine (Boileau), le portrait (La Bruyère), les maximes (La Rochefoucauld), la fable (La Fontaine), le roman (Mme de Scudéry).
Le classicisme prendra fin avec la Querelle des Anciens et des Modernes qui prône l’émancipation des modèles antiques
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